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Emaux: Historique

 

Emaux: RéalisationsRemonter

 

 

HISTOIRE DES EMAUX DE BRIARE

bapterosses.jpg (31678 octets) Jean-Félix Bapterosses est né le 2 septembre 1813 à Bièvres.

  En 1843, il se rend en voyage d'étude en Angleterre où il visite les premières usines de fabrication de boutons. De retour en France, il se met au travail et, le 4 novembre 1844 il dépose le brevet de sa première machine à fabriquer les boutons. Cette machine est une véritable innovation car elle permet de frapper 500 boutons à la fois (alors que les Anglais ne frappent les leurs qu'à l'unité).
  En juillet 1845, il fonde sa première fabrique à Belleville, d'où sortent, dès septembre 1845, ses premières livraisons de "boutons agates". En août 1846, il transfère sa fabrique au 27 et 29 de la rue de la Muette à Paris et, dès mars 1847, apparaît sa deuxième variété de boutons, les "boutons strass".  Au mois de mai de la même année, il dépose le brevet d'un four permettant la cuisson des boutons en quinze minutes. Il produit journellement 1 400 000 boutons et emploie 550 personnes : 96 hommes 54 femmes à l'usine et 400 femmes en dehors pour l'encartage des boutons. Les locaux de la Rue de la Muette deviennent trop petits pour une telle réussite.
 
Buste de Jean Félix Bapterosses
   C'est alors que Jean-Félix Bapterosses découvre les affiches de mise en vente d'une manufacture de "faïencerie fine" située à Briare. Cette manufacture, qu'il a acheté en 1851, présente pour lui de nombreux avantages : elle est récente puisqu'elle a été construite en 1838, elle est reliée au canal de Briare, elle n'est pas trop éloignée de Paris (elle y sera reliée par le rail). Cette manufacture, édifiée par Brisset et Arambre, est en faillite depuis 1841.   
    Les ouvriers furent rapidement au nombre de 1 500, sans compter les 300 femmes travaillant à l'encartage des boutons et à l'enfilage des perles. Jean-Félix Bapterosses construit des cités ouvrières avec jardins où logent 180 familles et des écoles.  Dès l'âge de 6 ans, les enfants aidaient leurs parents au travail. 
    Il fonde également, avant de mourir, un hôpital-hospice. Il implante des terrains de sports, crée la Fanfare de Briare.
    Quelques années après sa mort, ses descendants bâtissent, selon ses volontés, l'actuelle Eglise de Briare. Briare, à cette époque, sera surnommée la "Cité des Perles" ; elle passera, en moins de 20 ans, de 2 500 à 5000 habitants.
    A la mort du fondateur, en 1885, se pressent aux funérailles grandioses de Jean-Félix Bapterosses 10 000 personnes. Son buste, réalisé par Chapu, orne aujourd'hui la place principale de Briare.
    Dès 1882, sort de la Manufacture pour la première fois la mosaïque, les émaux dit-on plus volontiers. Eugène Grassetcoq.jpg (16148 octets) réalise des chefs d'œuvres en mosaïque pour Briare. Le succès est tel qu'en 1960 Briare produit 60% du marché français de la céramique.
    La "Société Bapterosses et Cie" est cédée, en 1962,  par la famille au groupe "Société Générale de Fonderie" et l'effectif ne compte plus que 260 personnes.
    Le R.E.R. de Paris, les aérogares de Roissy et Orly et le métro de Bruxelles sont réalisés en émaux. Les années 80 marquent, pour Briare, une période de réduction d'activité, l'effectif passant de près de 1 000 personnes à moins de 100. 
Avec l'ouverture du musée qui est un hommage au passé, un pas vers l'avenir et la preuve que les Emaux de Braire ont retrouvé leur place, c'est une aventure moderne qui commence pour cette entreprise plus que centenaire, celle du XXIème siècle.
Aujourd'hui les Emaux de Briare continuent à être utilisés, avec le même processus de fabrication mais des nouvelles collections ont vu le jour.
Merci à Madame d'Harcourt conservateur du Musée pour son aide
Coq attribué à Eugène Grasset vers 1895
Musée de la Mosaïque et des Emaux
Boulevard Loreau 45250 Briare
Tél: 02 38 31 20 51         
 

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